Dimanche 5 Janvier 2025
L’écologie
étant l’étude des relations entre les êtres vivants et leur environnement
physique ou biologique, le comportement social est aussi une branche de
l’écologie incluse dans l’écologie évolutive ; elle s’intéresse aux
interactions entre individus à l’intérieur des populations de la même espèce ou
entre espèces. Ces interactions peuvent être de coopération ou de conflit,
ainsi la délimitation d’un territoire et sa défense par un individu ou un
groupe d’individus contre des individus de la même espèce ou d’espèces
différentes, est une source d’interactions conflictuelles qui est étudiée en
écologie évolutive.
On trouve une défense de territoire chez de nombreux animaux : les insectes sociaux ou non, les amphibiens, les lézards, les oiseaux et les mammifères ; chez ces derniers c’est quelquefois en groupe que le territoire se défend et non individuellement (cas des loups par exemple).
Le marquage du territoire peut être olfactif ; l’animal dépose en différents points autour de son territoire des substances à très forte odeur : urine, fèces, extraits glandulaires qui seront reconnus par les intrus potentiels. Il peut être visuel, l’animal laisse des traces de grattage sur les arbres, des touffes de poils qui rappelleront son odeur. Enfin il peut être sonore : vocalises chez les oiseaux, cris brefs et répétés chez les batraciens, hurlements chez les loups. Ce marquage annonce la prise du territoire et constitue un avertissement à l’intrus.
Pourquoi un animal défend-il un territoire ? Il défend un territoire parce que les ressources qu’il contient vont lui permettre de se nourrir et de survivre. Ainsi la dimension du territoire défendu va varier en fonction de sa richesse en nourriture et selon les besoins du défenseur. Un oiseau mouche défend un arbuste en fleur ; une horde de loups va défendre un grand espace. Le temps de défense varie aussi en fonction de la durée des besoins en nourriture, les oiseaux migrateurs peuvent protéger un territoire pendant quelques heures seulement, lors d’une étape de leur voyage migratoire.
La défense d’un territoire a un coût énergétique ; si ce coût dépasse la quantité d’énergie que le défenseur peut en tirer, sa défense ne se justifie pas, il y aurait donc une optimisation à atteindre ? Il est cependant bien difficile de connaître ce qui a motivé une espèce lors du tracé de son territoire. S’agit-il de sa richesse en ressources alimentaires, de la présence d’un environnement facile à défendre, ou des capacités énergétiques du défenseur lui-même? La défense doit tenir compte aussi de la présence plus ou moins fréquente d’espèces contestataires.
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