L'eau dans le sol

 

Mercredi 5 Octobre 2022

Lorsque vous arrosez une plante en pot, vous observez que le sol ne retient pas toute l’eau que vous lui donnez puisque une certaine quantité va se retrouver dans l’assiette que vous mainteniez à la base du pot ; cette eau qui s’écoule est l’eau gravitationnelle, elle ne sera pas utile à la plante. L’eau utile à la plante est retenue par le sol. C’est une eau qui adhère par capillarité aux particules du sol ou qui est accrochée par cohésion à l’eau de capillarité. La quantité d’eau totale qui reste dans le sol représente la capacité de rétention du sol. Cette capacité dépend de la taille des éléments qui constituent le sol. Un sol dont la taille des particules est majoritairement petite (sol argileux ou limoneux) a une texture à surface relativement grande et donc retient une grande quantité d’eau mais l’eau de cohésion, faiblement retenue, y est peu importante. Un sol dont la taille des particules est majoritairement grande  (sol sableux) a une texture  à surface relativement petite et de grands interstices, elle retient une quantité d’eau moindre mais l’eau de cohésion, faiblement retenue, y est en plus grande quantité.

Les racines des plantes récupèrent l’eau du sol par osmose. Tant que la pression osmotique à l’intérieur des cellules des racines est supérieure à celle de l’eau interstitielle du sol, la plante absorbe de l’eau ; mais à mesure que l’eau de cohésion disparait, il va être de plus en plus difficile d’accéder à l’eau de capillarité. Il vient donc le moment où, bien qu’il reste encore de l’eau dans le sol, la plante ne peut plus l’utiliser, c’est le point de flétrissement. Ce point de flétrissement dépend de la structure physique des sols, les sols sableux à grosses particules donc à petite surface contiennent beaucoup  d’eau de cohésion et retiennent peu d’eau au point de flétrissement ; les sols argilo limoneux à petite particules et donc à grande surface contiennent peu d’eau de cohésion et gardent beaucoup d’eau au point de flétrissement. Le point de flétrissement dépend aussi des plantes qui peuvent ajuster leur pression osmotique racinaire ; une plante grasse par exemple est adaptée à des zones désertiques où la teneur en eau des sols peut devenir très faible. En définitive un sol dont les éléments fins coexistent avec des éléments grossiers est le plus apte, dans la durée, à fournir à la plante une quantité d’eau régulière. On appelle ces sols des terres franches.

L’eau du sol fournit à la plante les éléments qu’elle a dissous et qui proviennent essentiellement de la roche mère environnante. Certains sont indispensables à la plante car ils entrent en quantités notables dans sa constitution. Ces nutriments sont l’azote, le phosphore, le soufre, le potassium, le calcium, le magnésium et le fer. Ils sont absorbés sous forme d’ions (NO3- et NH4+ pour l’azote, PO43- pour le phosphore etc.). D’autres interviennent dans l’alimentation des plantes en quantités infimes : le bore, le cuivre, le zinc et le molybdène et le sélénium, ce sont des éléments traces. Enfin certains peuvent être toxiques comme le sodium, le chlore, l’aluminium. En culture hydroponique, de plus en plus utilisée en horticulture, on se contente de dissoudre dans l’eau d’irrigation les nutriments et les éléments traces nécessaires à la plante, ce sont les engrais dont nous avons si peur.




Les questions environnementales vous intéressent-elles ? Vous pouvez enrichir vos connaissances et acquérir une vision globale de ces problèmes en lisant mon dernier livre : « Environnement, l’Hypothèque Démographique ».



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire