Les organismes vivants et leur réponse face aux variations de l'environnement.


Mercredi 5 Février 2020



Les organismes vivants ne sont pas en équilibre avec leur environnement pour leur teneur interne en substances chimiques : eau, sels minéraux, acides, bases etc. et pour leur opposition aux variations physiques : chaleur, hygrométrie, pression. Les teneurs de ces substances chimiques et les contraintes du milieu physique ne peuvent varier, à l’intérieur des organismes, que dans certaines limites au-delà desquelles la vie n’est plus possible ; cela suppose qu’ils aient la possibilité de maintenir un équilibre interne que l’on appelle homéostasie.

Comment se fait ce maintien homéostatique il varie au cours du temps ; on peut avoir une réponse de régulation, d’acclimatation ou de développement selon la durée de la contrainte extérieure.

Les réponses de régulation se font à la suite d’un changement temporaire du milieu extérieur par exemple baisse de la température qui traduit une perte de chaleur. La réponse immédiate peut-être chez l’être humain un frissonnement qui libère de la chaleur, un accroupissement qui en réduit les pertes, un déplacement de l’organisme vers un lieu ensoleillé ou protégé du vent. Les réponses de régulation n’entraînent pas de modifications morphologiques ou biochimiques définitives, elles sont une accélération courtes d’un processus physiologique existant, elles peuvent être aussi l’expression d’un nouveau comportement.

Les réponses d’acclimatation suivent les variations du climat. L’exemple le plus démonstratif est le comportement d’un arbre en climat tempéré. Au printemps, il reconstitue son appareil photosynthétique (naissance des feuilles) et reprend sa croissance car les risques de gel deviennent de plus en plus faibles ; en automne les feuilles tombent, les bourgeons se recouvrent d’écailles qui sont une protection contre le gel, ils entrent en dormance. Chez les oiseaux et les mammifères le plumage et le pelage se densifient pour lutter contre le froid etc. Les réponses d’acclimatation entraînent des modifications morphologiques ou physiologiques en accord avec le changement des saisons, elles réapparaissent et disparaissent chaque année avec les cycles climatiques.

Les réponses de type environnemental sont le fait d’organismes dont les premiers stades de la croissance et du développement sont sensibles aux conditions de l’environnement. Une graine dans le sol ne germera que si l’hygrométrie est suffisante, si la température du sol lui convient, ces conditions déterminent son avenir et même sa survie car un environnement favorable va induire un développement accéléré et donc une meilleure aptitude à la concurrence pour la plantule. Chez les insectes à plusieurs générations annuelles, le passage d’une génération à l’autre ou le changement d’hôte comme le font les pucerons, est une réponse environnementale.

Ces trois types de réponses adaptatives ont été acquis au cours de l’évolution. Si les réponses aux changements sont insuffisantes parce que le milieu a trop changé, l’organisme vivant ne pouvant plus réguler son homéostasie peut mourir.      




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