L'effet de serre


Mardi 5 Février 2019


Par son rayonnement, le soleil nous éclaire et nous apporte aussi de la chaleur. Grâce à l’analyse du spectre lumineux, nous connaissons communément :
- les ultraviolets invisibles qui provoquent « les coups de soleil en été » ces rayonnements ont une longueur d’onde comprise entre 0,01 micromètres et 0,40 micromètres, ils sont actifs pour la photosynthèse.
- les rayonnements visibles auxquels notre rétine est sensible ; leur longueur d’onde s’étale de 0,40 micromètres à 0,60 micromètres (violet 0,44 ; bleu 0,47 ; vert 0,54 ; jaune 0,58 ; orange 0,60 ; et rouge 0,62). L’arc en ciel, produit par les gouttes d’eau de pluie qui se comportent comme des prismes, nous restitue cette gamme de couleurs.
- les infrarouges invisibles, de longueur d’onde comprise entre 0,76 micromètres et 5 micromètres, sont les ondes énergétiques elles transportent la chaleur.

L’énergie apportée par ces infrarouges est diluée : 1kw par mètre carré de la surface terrestre au maximum, 0,1kw en moyenne ; elle est intermittente : absente de nuit, faible par temps couvert. Cependant, s’il n’y avait pas de pertes de chaleur, la surface de la terre s’échaufferait et la vie y deviendrait impossible ; en fait la terre qui s’échauffe émet à son tour des infrarouges qui évacuent la chaleur vers le ciel. Le rapport entre l’énergie reçue et celle émise est l’albédo si la terre absorbait tous le infrarouges l’albédo serait égal à 0 et si elle renvoyait toutes les radiations il serait égal à 1.

L’effet de serre tient à ce que la terre ne réfléchit que des infrarouges dont la longueur d’onde est supérieure à 3 micromètres et que ces longueurs d’ondes sont absorbées par le plastique, le verre et certains gaz. Ainsi, la chaleur qu’ils transportent, est piégée par la présence de ces obstacles.

On a utilisé en agriculture cette propriété du verre et du plastique pour faire des serres ; dès lors qu’elles reçoivent de la lumière solaire, leur sol renvoie des infrarouges qui vont être piégés par les parois en verre ou en plastique de la serre, la chaleur intérieure y est ainsi supérieure à l’extérieur et les plantes peuvent y maintenir une activité de croissance. La serre prolonge ainsi la saison favorable aux plantes  et peut empêcher les dégâts de gel.

Les infrarouges réfléchis par la terre sont aussi arrêtés par certains gaz présents dans les couches atmosphériques ce sont des gaz à effet de serre  il y en a cinq principaux : la vapeur d’eau H2O, le dioxyde de carbone CO2, le méthane CH4, le protoxyde d’azote N2O et l’Ozone O3 ; ils vont intervenir ainsi puissamment sur notre climat car ils modifient plus ou moins rapidement la température de l’atmosphère.

La vapeur d’eau est un gaz qui coexiste avec son état liquide : le brouillard, selon les températures et les pressions présentes dans le milieu atmosphérique. C’est ce mélange gaz-brouillard qui constitue l’obstacle le plus efficace au passage des infrarouges. Son effet de serre est cependant très variable et limité car la teneur en vapeur d’eau de l’atmosphère est fonction du va et vient entre l’évaporation des eaux des océans et leur restitution au sol par condensation sous forme de pluies.

Les autres gaz à effet de serre ne changent pas d’état aux températures et pressions qui sévissent à la surface de la terre, leur concentration ne variait que très lentement dans les temps géologiques. Cependant l’homme a modifié cette situation ; il utilise comme source d’énergie,  depuis la révolution industrielle, le carbone fossile ; l’oxydation de celui-ci dans les moteurs produit des quantités colossales de dioxyde de carbone : CO2. Sa concentration dans l’atmosphère terrestre augmente rapidement car la demande photosynthétique principale utilisatrice de ce gaz reste stable sinon diminue. L’effet de serre supplémentaire qui découle de cette émission anthropique du CO2 est déjà perceptible dans le réchauffement climatique de la planète.




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