Lundi 7 novembre 2011
Selon le service démographique des Nations Unies nous venons de franchir, fin octobre, le cap des sept milliards d’êtres humains. Les prévisions pour 2050 dépassent maintenant les neuf milliards d’habitants (9,3 milliards) si l’on s’en tient à la projection moyenne. Certes depuis 1950 le taux de fertilité global a baissé de moitié (5 à 2,5), mais si cette décroissance est réelle dans les pays développés elle masque des disparités régionales aigües. L’Afrique sub-saharienne, le Pakistan, gardent un taux de fertilité très élevé (plus de 5 enfants en moyenne par femme) et d’une manière générale la croissance de la population humaine, jusqu’en 2050 au moins, se fera dans les pays en voie de développement avec des taux les plus élevés dans les pays les plus pauvres de la planète.
Les Malthusiens considèrent que cette croissance est en désaccord avec la disponibilité en ressources alimentaires, les malnutritions et les famines devraient être plus fréquentes à mesure que la population humaine augmentera.
Les anti-malthusiens affirment que notre planète peut nourrir plus de 10 milliards d’êtres humains ; ils sont soutenus par les économistes qui jugent que l’activité économique ne peut créer des emplois que si elle est croissante, cette croissance étant stimulée lorsque les populations sont jeunes car elles ont des besoins plus importants et que, par ailleurs, elles peuvent subvenir au coût très élevés des personnes âgées qui ne sont plus dans les circuits de production.
Ces positions (que je simplifie) ne tiennent compte que du bien être de l’espèce humaine, mais qu’en est-il du reste du monde vivant ? Depuis que la croissance de l’espèce humaine est devenue exponentielle, les agressions contre celui-ci n’ont fait que croître. Pour se nourrir et se protéger, l’homme a éliminé la plupart des espèces apicales ; en développant l’agriculture il a accaparé d’immenses espaces où la diversité a été réduite ; pour s’abriter, il a construit des villes qui sont des déserts minéraux ; pour se déplacer et échanger il a multiplié les routes, autoroutes, voies ferrées, zones portuaires, aéroports qui non seulement minéralisent le sol mais favorisent la prolifération des « machines » de transport et donc les émissions de gaz à effets de serre. On pourrait citer encore la malfaisance des industries, des pollutions et la liste ne serait pas encore close.
Alors que souhaitons-nous pour les générations futures ? Que la planète devienne « une surface minérale où l’homme sera seul avec les seules espèces qui lui sont utiles » comme je le dis dans mon livre, ou que nous fassions encore une bonne place au monde vivant ?
Ce dernier choix doit nous préoccuper dès maintenant, les silences qui ont occulté les problèmes posés par la croissance de la population humaine ne sont plus de mise. Il faut en parler pour une prise de conscience globale ; pour que les Etats, petit à petit, mettent en place des politiques démographiques en accord avec leur situation.
Vous pouvez participer à l’action de Global Population Speak Out (GPSO) association internationale se proposant d’inciter les médias à parler davantage de ces problèmes en appelant le site internet : http://www.populationspeakout.org/resources/for-everyone.
Les questions environnementales vous intéressent-elles ? Vous pouvez enrichir vos connaissances et acquérir une vision globale de ces problèmes en lisant mon dernier livre : « Environnement, l’Hypothèque Démographique ».
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