Gènes et comportement social ( Partie I )


Lundi 16 mars 2009

Les comportements sociaux font-ils partie de l’inné ou de l’acquis ? Autrement dit sont-ils inscrits dans le génome ou tiennent-ils de l’environnement social auquel appartient l’individu ?

On découvre peu à peu que les informations provenant de l’environnement social sont à l’origine de l’activité de certains gènes du cerveau qui induisent des modifications dans celui-ci et par la même agissent sur le comportement. 
Réciproquement des signaux d’origine sociale peuvent entraîner des modifications « épigénétiques » du génome.

La revue Science consacre dans son numéro du 5 novembre 2008 cinq articles (qui sont des revues bibliographiques) aux relations entre les gènes et le comportement social. Intéressons nous aujourd’hui au premier vecteur : influences sociales et expression des gènes intervenant sur le cerveau.
Le schéma est le suivant : une information sociale est émise à un groupe d’individus ; elle est transportée jusqu’au cerveau de chaque individu par les circuits neuronaux appropriés ; dans les cellules du cerveau certains gènes vont être activés induisant l’allumage d’un réseau neuronal ; une réponse au signal social va se former.

Ce trajet à été mis en évidence chez des espèces animales vivant en société comme les oiseaux chanteurs (pinsons zébrés notamment). Ces derniers reconnaissent et discriminent les individus de leur groupe selon leurs vocalises. Par exemple le chant d’un mâle extérieur au groupe induit chez le mâle appartenant au groupe l’expression d’un gène (egr1) qui code pour un facteur de transcription dans la région du cerveau dédiée à l’ouïe. Ce facteur de transcription active ou inhibe en cascade d’autres gènes et peut ainsi induire la synthèse d’hormones qui vont déterminer la réponse sociale de l’individu : neutralité, agressivité, dominance etc.

Il existe donc un lien entre le signal social et le génome des individus.



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