La recherche française est-elle en retard ?


Lundi 24 mars 2008

Dans mon billet du 25 février dernier je m’étonnais que la recherche française ait été si peu présente dans le perfectionnement de la théorie de l’évolution qui s’est fait tout le long du 20ème siècle. En fait elle a été presque totalement absente de la révolution génétique qui a eu lieu à la même époque.
 
Ce n’était pas une question d’argent, comme a pu dire un de mes lecteurs, mais une question de choix et aussi de retard de notre appareil d’enseignement et de recherche.
 
Question de choix : nous avons privilégié les recherches sur les sciences humaines (anthropologie, sciences sociales, sciences politiques, économie etc.) qui sont des sciences molles, non basées sur l’expérimentation ; dans lesquelles, à partir de quelques observations on peut faire des théories lumineuses, pas nécessairement vraies. Nos journaux font très souvent appel aux spécialistes des sciences humaines, ils ont tant de choses à dire ; mais ce qu’ils disent est bien souvent fugace ! En même temps la biologie devenait une science dure à l’égal de la physique ou à de la chimie grâce au succès des recherches en génétique et aux progrès de la biochimie. Tout cela s’est fait, aux Etats-Unis, en Angleterre et au Japon.
 
Retard de notre appareil d’enseignement et de recherche : En 1963, une seule faculté Française enseignait la génétique moderne, c’était la faculté des sciences de Jussieux (la Halle aux vins) à Paris ; les autres en étaient restées aux lois de Mendel. Y avait-il au CNRS un laboratoire qui s’intéressait à la génétique ? Je n’en ai jamais entendu parler. Ce n’est que l’Institut Pasteur qui nous a permis de ne pas être totalement absents du développement de la génétique moderne avec le prix Nobel attribué à F. Jacob, A. Lwoff et J. Monod pour leur découverte sur la régulation du fonctionnement du gène.



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