Lundi 18 octobre 2010
De quoi disposerons-nous lorsque les énergies fossiles seront épuisées ? La revue Science* consacre une section spéciale à ce sujet. A la lecture de ces différents articles, il est évident que pour disposer des nouvelles ressources la partie est loin d’être gagnée car les solutions qui existent nécessitent encore d’importantes recherches ou présentent des inconvénients majeurs.
Récolter l’énergie renouvelable solaire est la voie royale sur laquelle on fonde tous les espoirs. Mais cette énergie est dispersée et pour la récupérer il faudra y consacrer beaucoup d’espace. Ainsi l’un des articles** de la section spéciale donne à titre comparatif les surfaces qu’il faudrait occuper pour alimenter en énergie la ville de San José en Californie si l’on utilisait une seule source des énergies actuellement disponibles. Il me semble intéressant de reprendre ces chiffres.
San José s’étend sur 46 000 hectares sa population de 1 million d’habitants requiert une puissance de 740 mégawatts d’énergie électrique (équivalente à celle d’un groupe de nos centrales atomiques). Les surfaces nécessaires pour recueillir cette puissance sont les suivantes :
- Solaire (panneaux photovoltaïque) 7500 hectares,
- Biomasse (alcool à partir d’une culture de céréales) 270 000 hectares,
- Éolien 53 000 hectares,
- Hydroélectricité 1300 hectares,
- Charbon 3 800 hectares,
- Gaz naturel 290 hectares,
- Nucléaire 4200 hectares
Les énergies renouvelables (les 4 premières) sont, du fait de la dispersion de l’énergie solaire, très exigeantes en surface. On peut se demander, tant il faut d’espace, si l’utilisation de la biomasse a de l’intérêt pour récupérer l’énergie solaire !
En dehors des énergies fossiles chez lesquelles la capacité énergétique est forte, l’énergie nucléaire est bien placée, ce qui explique son regain d’intérêt ces temps-ci.
*Science 329, 13 août 2010.
**Adrian Cho, Science, 329, 786-787, 13 août 2010.
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