Lundi16 février 2009
Cet exposé se divise en cinq parties : rappel de quelques connaissances en biologie, la construction des O.G.M., les risques pour la santé humaine et animale, les risques pour l’environnement, les bénéfices. Il se terminera par une réflexion sur l’aptitude à adopter vis-à-vis des O.G.M.
IV ) Les risques pour l'environnement
Nous avons fait connaissance avec les deux O.G.M. très différents par leur intérêt cultural, ils vont nous servir à illustrer cette partie de notre exposé.
4.1 Risques de dispersion
Lorsqu’une espèce non indigène est introduite elle peut du fait de non antagonisme devenir invasive. Une espèce transgénique ou ses hybrides peuvent-ils se répandre dans le milieu naturel ?
On a montré, expérimentalement qu’une plante transgénique peut s’hybrider avec une espèce voisine, c’est le début de la possibilité de dispersion du nouveau gène qu’elle possède cependant la persistance du nouveau gène dépend de la fertilité de l’hybride interspécifique qui s’est formé. Cette fertilité est liée à la proximité génétique des deux espèces. S’il existe une espèce sauvage proche de l’espèce transformée le gène peut s’établir dans celle-ci ; s’il n’y a pas d’espèce génétiquement proche, le risque est nul.
Si l’on s’intéresse au maïs O.G.M. résistant à la pyrale par exemple, le maïs n’ayant pas dans nos pays européens d’espèce voisine il n’y a pas de risque de dispersion du nouveau gène (ce risque de dispersion est présent au Mexique d’où est issu le maïs et où l’on trouve des espèces apparentées) en revanche le colza résistant au RoundupR est susceptible de transmettre le gène à la navette qui est présente dans les champs. Cette espèce sauvage pourrait à son tour devenir résistante à l’herbicide ce qui deviendrait un problème pour les cultures.
Les risques de transgression d’un gène présent dans un O.G.M. vers une espèce sauvage voisine existent, mais l’étude expérimentale des conséquences de la transgression est très difficile car elle doit se développer dans un espace indéterminé et dans un temps lui aussi indéterminé.
4.2 Effets négatifs directs sur des organismes non ciblés
Une plante transformée pour produire un pesticide comme les maïs résistant à la pyrale peut-elle tuer des espèces autres que la pyrale ?
La toxine de Bacillus thuringiensis affecte les lépidoptères. En laboratoire on a mis en évidence une sensibilité des larves du papillon monarche si on leur donnait pour nourriture du pollen de maïs transformé. Dans la nature cette situation n’a pas été observée, les larves de ce papillon ne sont d’ailleurs pas parasites du maïs.
De toute façon, l’utilisation intensive des pesticides, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui, est trop peu sélective pour que les dégâts qu’ils provoquent ne soient pas bien plus graves.
4.3 Effets négatifs indirects
Ceci concerne les O.G.M. tolérants au RoundupR. En contrôlant de manière presque totale la croissance des mauvaises herbes dans une culture, on prive de nourriture les espèces animales sauvages inféodées au milieu proche du sol ce qui va nuire à la biodiversité.
Chez les maïs O.G.M. résistants à la pyrale, on s’est intéressé à la survie de prédateurs qui se nourrissaient de proies ayant ingéré les plants génétiquement transformées sans que l’on ait pu mettre en évidence une mortalité accrue chez ces prédateurs.
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